Ségur de la santé : l’Uniopss apporte sa contribution

Uniopss

L’Uniopss a remis le 22 juin au gouvernement une contribution sur le Ségur de la santé. Réunissant une grande diversité d’acteurs privés non lucratifs des champs social, médico-social et de la santé, l’Uniopss propose une vision qui dépasse le seul secteur sanitaire, et invite à repenser un système de soin décloisonné qui se base sur le parcours de la personne.

Dans le cadre de sa contribution au Ségur de la santé, l’Uniopss défend une approche globale du système de santé qui inclut tous les acteurs, alors que l’ensemble des professionnels des secteurs social, médico-social et de la santé ont été fortement mobilisés pendant la crise.

C’est la raison pour laquelle, selon l’Union, la question de la revalorisation ne peut se limiter aux seuls soignants, mais doit concerner tous les métiers du « care ». C’est donc l’ensemble des métiers des secteurs social et médico-social qu’il faut revaloriser, sans oublier les travailleurs sociaux au sein de l’hôpital. Cette juste revalorisation de tous les acteurs doit s’accompagner de la transformation des métiers par un plan de formation adapté à l’évolution de notre système de santé vers un virage ambulatoire, l’accroissement de l’accompagnement à domicile et l’objectif de « société inclusive ».

S’agissant de la question de la politique d’investissement et de financement du système de soins, il convient, selon l’Uniopss, d’orienter les financements vers des objectifs de santé publique et vers l’accès aux soins des personnes les plus vulnérables. Il est important de maintenir le modèle ESPIC qui permet, par sa souplesse de gestion et de gouvernance, d’avoir une politique porteuse d’innovation. Enfin, deux principes doivent guider les réformes de financements, à savoir la sortie de la rémunération à l’acte vers une rémunération liée au parcours et d’autre part la diminution des restes à charge des personnes.

Pour ce qui est de la simplification des organisations et du quotidien des équipes, le cloisonnement administratif a freiné la réponse pendant la crise. Il faut donc favoriser les coopérations et les interventions croisées, en repensant l’articulation entre la gouvernance nationale et le pilotage local, mais au sein même des territoires, mieux organiser l’articulation entre l’autorité publique en charge de la coordination des administrations et les ARS.

Enfin, pour fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers, il est nécessaire de renforcer les instances de démocratie en santé afin de faciliter le décloisonnement. Une attention particulière doit être portée sur les populations les plus vulnérables, les plus éloignées du système de santé, en insistant en particulier sur la prévention. Certaines approches doivent être aussi soutenues et valorisées, comme les initiatives communautaires, l’accompagnement par les pairs et les démarches « d’aller vers ».

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