Christophe Itier, à la rencontre de l’Uniopss

Uniopss

Christophe Itier a présenté le 25 janvier dernier aux adhérents nationaux de l’Uniopss, les principaux axes de sa réforme pour l’ESS. Autant d’éléments qui ont soulevé plusieurs interrogations.

Christophe Itier, Haut-commissaire à l’ESS, a participé à la dernière Conférence des adhérents nationaux de l’Uniopss qui s’est déroulée le 25 janvier dernier à Paris, dans les locaux de Paris Habitat. Une occasion pour lui de revenir sur les principaux axes de ses travaux. Celui-ci a notamment exposé ses deux priorités des prochains mois. Il a tout d’abord évoqué le plan de relance de l’ESS envisagé par le gouvernement. Ce plan, qui « devra se faire en concertation avec les acteurs du secteur », les associations en tête, envisage de profondément rénover les règles en vigueur dans l’ESS, que ce soit sur le plan du financement, en menant notamment une vaste réflexion autour de la commande publique, mais aussi de la gouvernance des acteurs et de leur représentation. Christophe Itier souhaite également lever les obstacles réglementaires qui entravent les acteurs de l’ESS, afin de leur permettre de se développer et sans doute d’être plus lisibles dans les territoires. « Ce plan devra être finalisé en mars et présenté au mois d’avril en Conseil des ministres. L’objectif est que les premières mesures soient financées dans le cadre du Projet de loi de finances 2019. »

Le deuxième grand axe de travail de Christophe Itier porte sur l’accélérateur d’innovation sociale, dont les contours ont été présentés le 18 janvier dernier. Celui-ci a pour but de favoriser l’innovation des acteurs de l’ESS, en permettant l’amorçage des initiatives les plus petites et le changement d’échelle des plus importantes. « Cet accélérateur sera financé à hauteur d’un milliard d’euros sur 5 ans, sachant que les premiers appels à candidature commenceront dès cette année. » Le Haut-commissaire a d’ailleurs appelé les adhérents de l’Uniopss et toutes les têtes réseaux à venir le rencontrer et lui présenter les innovations qui mériteraient d’être soutenues.

Les adhérents nationaux de l’Uniopss n’ont pas caché leurs doutes ou du moins leurs interrogations, dans le cadre de la traditionnelle séquence d’échange avec la salle. Ils ont notamment exprimé leurs inquiétudes quant à la préservation de l’identité et des spécificités associatives, mais également des services sociaux d’intérêt général (SSIG), dans le cadre de ce vaste mouvement de réforme de l’ESS.